– Première phase :valorisation de l’identité initiale, par accroissement de certaines qualités chez l’appelé, comme la force, la bravoure, la discipline, l’endurance… Notons que les instructeurs participent entièrement à la formation, aux marches, aux exercices d’endurance. Quel que soit leur âge, ils sont et restent toujours les plus forts.
– Deuxième phase : la phase de déconstruction de l’identité initiale. Les mêmes instructeurs deviennent soudain grossiers, humiliants, imprévisibles: leurs ordres sont totalement incohérents, absurdes. Tout lien personnel avec le monde d’avant (photos de famille, par exemple) est détruit volontairement par les instructeurs.
– Puis arrive la troisième phase : la reconstruction d’une nouvelle identité. L’accent est à nouveau mis sur la force, la bravoure, sur un enseignement théorique moralisateur et dichotomique: il y les nôtres, il y a les ennemis. L’initiation se termine par une cérémonie rituelle officielle: la remise du képi signant l’appartenance au corps de police spécial. L’initiation est pensée de telle sorte que la première des choses que doivent faire les jeunes recrues de retour après une sortie en ville confirmant qu’ils sont au-dessus des lois, c’est de torturer un prisonnier.