Zombies et jeu vidéo – Le livre Z pour Zombies

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En parallèle de Lamashtu, j’étudie depuis quelques années un médium qui a une influence importante sur ma démarche artistique: le jeu vidéo. Plus spécifiquement, ce sont les jeux vidéo d’horreur et les titres expérimentaux indépendants qui nourrissent plusieurs de mes créations vidéos et collages. Cette relation est évidente dans le vidéoclip que j’ai réalisé pour Three Winters, mais se trouve aussi subtilement dans mon approche du montage (agencement, collage, structure).

Depuis septembre dernier, vous pouvez lire le résultat de mes recherches dans mon mémoire de maîtrise “La représentation du métro dans le jeu vidéo d’horreur : désorientation, angoisse et terreur“. À partir d’un lieu précis, le métro, j’y établis une réflexion sur la relation entre les espaces réels et virtuels et leurs implications socioculturelles, technologiques et médiumniques.

Plus récemment, vous pouvez mettre la main sur un court texte scientifique intitulé “Du vaste à l’exigu: l’invasion zombie dans les espaces vidéoludiques” dans le recueil Z pour Zombies. sous la direction de Bernard Perron, Antonio Dominguez Leiva et Samuel Archibald, ce recueil propose plusieurs essais autour du zombie comme phénomène socioculturel et médiatique. Sans être un fan, en soi, des morts-vivants, il s’agit tout de même d’une figure incontournable qui incarne des notions aussi cruciales que la contamination, la notion d’être et la corruption des chairs.

L’objet de ma contribution est une réflexion sur l’intégration du zombie selon des espaces aux règles prédéfinis (sandbox versus conception linéaire). Les théories Michael Nitsche, Espen Aarseth, Michel de Certeau, Deleuze et Guattari sont utilisées pour analyser deux jeux en particulier, Resident Evil: Director’s Cut (Capcom, 1997) et Dead Island (Techland, 2011) et leurs particularités dans la représentation d’une invasion de morts-vivants.

Le livre est disponible aux Presses de l’Université de Montréal et, bien que j’ai un biais favorable, je le recommande fortement. Si ce n’est que pour le texte “La vie sexuelle des affamés et des putrides” de Sarah Cleary.